La Galicière

La Galicière, est une ancienne fabrique de soie de la fin du XVIII° siècle, un ensemble unique en France, voir en Europe, dont les particularismes en font un objet patrimonial exceptionnel et singulier. Les hasards de l’histoire, ont conduit jusqu’à nous, des ateliers équipés de machines pour la plus part installées ”au plus fort de la Révolution”.
Les bâtiments sont inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 2004 et les machines depuis 2007.

 

Une épopée industrielle rurale

L’intérêt patrimonial de la Galicière, de son cadre et de son contenu, le témoignage qu’il porte – et que les recherches conduites par l’Association ont grandement enrichi – est d’ordres divers.
Il est évidemment historique, conservant la trace d’une activité industrielle en milieu rural si fréquente alors et si souvent oubliée ; il est tout autant technique, puisque rares sont les installations de production (ici, pour le moulinage de la soie), machines et autres mobiliers, qui sont si parfaitement conservées ; mais il est aussi social, évoquant tant les propriétaires-usiniers que la condition des ouvrières qui ont exercé ici leur métier, dans des conditions très difficiles durant plusieurs décennies. Cette mémoire, que plus rien ne rappelle, est sans doute l’un des plus importants témoignages que transmet désormais la Galicière : la vie des ouvrières affairées sur ces machines jusqu’à quatorze heures par jour ou, plus grave encore, le travail des enfants, à partir de huit puis douze ans ! Ce n’est pas le moindre mérite des Crouzet et de l’association que d’avoir su «faire parler» ces vestiges matériels. Trop souvent les opérations de conservation du patrimoine se limitent à la protection et à la mise en valeur des seules formes matérielles, de beaux objets, importants certes mais vides de sens.

Jean Guibal, Conservateur en chef du patrimoine. 2011

Troisième usine du département

En 1870, ce sont près de 600 tavelles, 6000 broches et 56 bassines qui garnissent les ateliers, plaçant ainsi l’usine au troisième rang des entreprises de moulinage du département, par l’importance de ses équipements

L’usine de moulinage de la Galicière est née du regroupement de deux fabriques voisines, la Fabrique Haute et la Fabrique basse. Elles sont achetées en 1855 par deux négociants lyonnais, François Fleury Cuchet et Romain Deprandière. L’usine est alors dirigée par François Cuchet, assisté de son gendre, Joseph Louis Marc Crozel. L’usine fournit la Maison Deprandière et Maurel à Lyon, et rencontre un réel succès, appelant un certain développement.

En 1870, près de 600 tavelles, 6 000 broches et 56 bassines garnissent ses ateliers, en faisant la troisième entreprises de moulinage du département, en termes d’équipements. La construction, au nord, des dortoirs pour les ouvrières – aujourd’hui disparu- ainsi que de l’importante magnanerie qui clôt le site de ce côté date probablement de cette époque.

La Galicière en chiffres

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bâtiments
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hectares de terrains